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DT NE – Les contrats de canaux


Les contrats de canaux sont signés entre Voies navigables de France (VNF), les régions, les départements et les collectivités territoriales. Pour la DT NE, deux contrats ont déjà été signés :

Un troisième contrat, concernant la Meuse amont, est en cours de négociation.

L’objectif principal des contrats de canaux est de permettre aux collectivités territoriales de prendre en charge une partie des travaux d’investissement et de fonctionnement. Cette démarche découle du rapport Duron de février 2018, qui préconisait l’abandon de certaines voies navigables.

Le rapport avait suscité une vive opposition avec son concept de « dénavigation », choquant à la fois les personnels et le monde politique. Cependant, il a mis en lumière le manque d’entretien chronique du réseau de petit gabarit, par rapport aux investissements consacrés au grand gabarit.

Le Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) a depuis atténué les propositions les plus radicales du rapport Duron, tout en redéfinissant les priorités des missions de VNF. La gestion hydraulique a ainsi été priorisée par rapport à l’exploitation, avec des niveaux de service déclinés comme suit :

  • Fret : mouillage 2,20 m, navigation 12 h/jour, 7 j/7 ;
  • Plaisance : mouillage 1,60 m (1,40 m pour le canal du Midi), navigation saisonnière 7 mois/an, 8 h/jour, 7 j/7 ;
  • Gestion hydraulique : mouillage 1,40 m non garanti, navigation à la demande.

Pour la DT NE, le contrat de canal a permis de surclasser une partie du réseau initialement destinée à la gestion hydraulique en plaisance. Cette reclassification n’est pas sans coût et génère des charges supplémentaires pour VNF.

Le contrat engage financièrement :

  • VNF,
  • la région Grand Est,
  • le Conseil départemental des Ardennes,
  • les intercommunalités concernées.

Il permet de cofinancer les travaux d’investissement tout en laissant à VNF la responsabilité des travaux liés à la gestion hydraulique. Les travaux nécessaires au maintien de la navigation, quant à eux, impliquent la participation des collectivités territoriales.

  • gestion hydraulique seule : 12,5 millions d’euros sur 10 ans, financés à 100 % par VNF ;
  • maintien de la navigation : 15,6 millions d’euros sur 10 ans, répartis comme suit :
  • 50 % Région,
  • 30 % collectivités territoriales,
  • 20 % VNF.

Le canal des Ardennes bénéficie d’une forte dynamique touristique, notamment grâce au développement d’itinéraires cyclables :

  • 170 km de voies vertes sont déjà en service, incluant l’itinéraire européen « La Meuse à Vélo » (EuroVelo 19) ;
  • le projet de « Voie Verte Sud Ardennes », lancé en septembre 2020, ajoutera 110 km supplémentaires au maillage existant.
  • 245 000 visiteurs par an, toutes pratiques confondues,
  • 65 % de cyclistes,
  • 7,5 millions d’euros de retombées économiques annuelles.

Le Conseil départemental des Ardennes s’est engagé à fournir 6,5 ETP saisonniers sur 4 mois pour soutenir l’exploitation. Cependant, cela ne suffit pas à couvrir les besoins en gestion hydraulique, qui augmentent lorsque la navigation est active.

Cette situation crée des difficultés organisationnelles majeures dans un contexte déjà tendu.

Le Conseil départemental des Ardennes a identifié 18 maisons éclusières susceptibles d’être valorisées pour le développement touristique. Ces maisons sont en cours de déclassement pour permettre leur acquisition par le Conseil départemental.

Pour la CFDT-VNF, il serait souhaitable que :

Cependant, les politiques des gouvernements successifs ne vont pas dans ce sens. Dans ce contexte, le contrat de canal représente un bénéfice indéniable.

Une expérimentation de fret a été réalisée ces derniers mois. La direction envisage d’utiliser le canal des Ardennes comme itinéraire de transit entre le bassin de la Seine, la Belgique et les Pays-Bas, pour le transport de malt et d’orge.
Pour garantir un succès total, il reste à identifier une charge de fret pour le trajet retour, ce qui pourrait renforcer la viabilité économique de ce projet.