DTSO – Été 2022 : la canicule et la sécheresse se sont abattues sur le Canal des Deux Mers
Bien que le Sud-Ouest soit habitué aux vagues de chaleur et de sécheresse, l’été 2022 a été particulièrement éprouvant pour les personnels et les ouvrages. Tous les personnels de la DTSO ont été affectés par la chaleur d’une manière ou d’une autre.
L’été 2022 peut se résumer en une grosse vague de chaleur avec du très chaud et de l’exceptionnellement chaud fatiguant les corps et les esprits et empêchant la récupération après la journée de travail.
Il convient de noter que des mesures ont été mises en place pour les personnels de terrain avec une adaptation des horaires de travail pendant l’alerte canicule. Toutefois, l’alerte canicule n’est déclenchée qu’après trois jours consécutifs de chaleur au-dessus d’un certain niveau le jour, mais également la nuit.
Tous les agents de terrain savent très bien que ce ne sont pas les températures de la nuit qui perturbent leur travail. Par contre, pratiquement tous les après-midis ont été difficilement supportables pour eux.
DANS LE SUD IL FAIT PLUS CHAUD, MAIS L’ALERTE CANICULE SE DÉCLENCHE PLUS TARD
Il convient par ailleurs de noter que les niveaux de chaleur déclenchant l’alerte canicule sont plus élevés dans le sud ce qui permet de réduire artificiellement le déclenchement du travail en horaire décalé. Ainsi, les agents n’ont pu bénéficier des horaires décalés que sur un seul jour malgré la chaleur exceptionnelle de l’été 2022.
Pour ces raisons, la CFDT-VNF demande que soit mis en place un dispositif spécifique à la DTSO afin que le déclenchement soit à la fois plus réactif et plus adapté.
Heureusement qu’en complément du dispositif défaillant des horaires décalés, le travail a été aménagé tout l’été afin que les activités les plus dures soient faites en début de journée aux températures les plus clémentes.
SACCAGE DE LA VOIE D’EAU PAR LES AGRICULTEURS
À la canicule s’est ajoutée la sécheresse avec pour conséquence d’exciter certains esprits et en particulier ceux des agriculteurs ! Ceux-ci ont mené une opération de sabotage sur les écluses de la Méditerranée et du Roc en dégondant les portes de l’écluse. De plus, ils ont commis un autre méfait sur l’écluse de Laurens où ils se sont attaqués aux moteurs de l’écluse à coup de hache. Ces regrettables actions sont motivées par l’arrêté de la préfecture leur interdisant de pomper de l’eau pour leurs cultures.
La CFDT-VNF de la DT SO regrette que la préfecture n’ait pas plus soutenu VNF alors même que l’établissement fournit de l’eau aux agriculteurs et n’a aucune responsabilité dans la décision d’interdire les arrosages. Rappelons que 50 % de l’eau du Canal des Deux Mers est prélevé pour les besoins agricoles.
La CFDT-VNF de la DT SO tient à souligner le travail efficace et réactif des agents de la maintenance qui a permis de rétablir dans les plus brefs délais la navigation sur le Canal du Midi.
LES PERSONNELS DE VNF OPTIMISENT LES PASSAGES POUR LIMITER LA CONSOMMATION D’EAU SUR LE CANAL
Par ailleurs, le Canal du Midi est principalement alimenté par les réserves d’eau faites l’hiver avec les barrages de la Ganguise, Saint Ferréol, Lampy et la Galaube.
Malgré les réserves d’eau, le préfet a pris un arrêté imposant le groupage des bateaux sur le Canal du Midi et le Canal Latéral. Ainsi les usagers de la voie d’eau avaient pour obligation d’attendre une heure ou l’arrivée d’un autre bateau pour écluser afin d’économiser l’eau consommée par les bassinets.
Toutefois, les agents d’exploitation n’ont pas attendu l’arrêté du préfet pour gérer la ressource en eau en regroupant autant que possible les bateaux aux écluses. Sur ce point, il convient de noter que VNF a lancé, dans le cadre de la modernisation demandée par l’État, une opération d’automatisation sur le Canal du Midi qui est contradictoire avec le groupage des bateaux.
L’AUTOMATISATION DU CANAL NE PERMET PAS DE GÉRER INTELLIGEMMENT LE GROUPAGE DE BATEAUX
Soulignons également que les efforts des personnels des nouveaux centres territoriaux ont permis de limiter les restrictions de navigation au seul Canal de la Robine.
Quant au Canal Latéral à la Garonne qui est entièrement automatisé, il a bien montré que le groupage des bateaux sans éclusier ne marche pas. En effet, pratiquement aucun usager n’a respecté l’obligation de groupage.
Plutôt que d’expliquer aux agents comment faire leur travail, l’État serait bien plus avisé d’arrêter de supprimer les effectifs de notre établissement qui gèrent avec un grand professionnalisme la ressource en eau.