Le choix de l’intersyndicale pour mettre la pression !
Le projet a été présenté en fin d’année dernière par le secrétariat général, qui n’a pas tenu compte des propositions et remarques émises par la CFDT-VNF lors des dernières réunions. Ainsi, la mise en œuvre d’une transformation assez étourdissante a été proposée, ce qui a créé une incompréhension commune au sein des organisations syndicales locales. Face à ce constat, les représentants de la CFDT-VNF ont fait le choix de l’intersyndicale en octobre 2021.
Montée en compétences nécessaire et forcée
La CFDT-VNF revendique des conditions et une organisation de travail en cohérence avec l’activité des personnels. Même si le dialogue social est maintenu et que les négociations avancent à petits pas, la direction doit appréhender la montée de la polyvalence chez bon nombre de nos agents ainsi que les risques psycho-sociaux (RPS) qui découlent de ce projet d’organisation.
À minima, 4 personnes + 1 chef d’équipe pour la CFDT-VNF
La direction a organisé plusieurs groupes de travail, auxquels participe la CFDT-VNF. Lors d’une première réunion sur « les futurs positionnements à l’exploitation du petit gabarit », vos représentants CFDT-VNF ont démontré qu’une équipe de 3 agents et 1 chef d’équipe n’était pas viable. Aussi, nous préconisons une organisation composée au minimum de 4 agents et 1 chef d’équipe sur un secteur géographique de 40 kilomètres ainsi qu’une gestion hydraulique assurée 365 jours par an. La CFDT-VNF a aussi dénoncé les horaires proposés par la direction, qui engendreraient des journées supplémentaires de travail sans pour autant offrir un service satisfaisant aux usagers de la voie d’eau.
Plus de budget, mais toujours insuffisant pour outiller correctement les équipes
Un second groupe de travail est consacré à la définition des besoins en matériels. Même si l’enveloppe allouée pour l’exploitation est plus importante que les années précédentes, les équipes restent dans l’impossibilité de travailler dans des conditions acceptables faute de moyens financiers et humains suffisants. La prolifération des plantes invasives sur notre territoire, le manque de matériels spécialisés, le manque de personnel et l’état dégradé du réseau rendent les conditions de travail très difficiles pour les agents et empêchent la réalisation optimale des missions. À cette occasion, la CFDT-VNF a demandé l’achat de faucardeurs sur le petit gabarit.
Les chefs d’équipe pas assez associés dans les entretiens individuels
Enfin, un troisième groupe de travail est consacré aux entretiens individuels des personnels du terrain impactés par la réorganisation. Ces temps d’échanges sont organisés pour que les agents puissent faire part de leur souhait de positionnement au sein du collectif de travail. Aussi, la CFDT-VNF déplore que lors de ces moments privilégiés, certains chefs d’UTI n’ont pas toujours fait le choix d’être assistés par les encadrants directs.
Les représentants au CLHSCT veulent une expertise externe pour mesurer l’impact sur les conditions de travail du projet
Lors du CLHSCT du 1er mars 2022, l’intersyndicale a de nouveau demandé le recours à une expertise externe afin d’étudier l’impact du projet de réorganisation sur les équipes et identifier les risques psychosociaux qui en découlent. La direction reste sceptique face à cette requête, prétextant qu’une telle expertise générerait une perte de temps dans le déroulé des opérations à déployer ainsi qu’une perte financière importante. Pour la CFDT-VNF, cette expertise est un préalable. Rapidité et économie à court terme ne sont pas synonymes d’efficacité et de sécurité ! De nouvelles négociations sont prévues fin mars.
Par ailleurs, les représentants au CLHSCT s’interrogent actuellement sur le respect des règles en matière d’hygiène et sécurité au travail sur certains secteurs. Ces derniers temps, force est de constater un nombre important d’accidents que nous pourrions qualifier de
« surprenants ». Seraient-ils liés à la surcharge de travail et au manque de personnels dans les équipes ? La CFDT-VNF a alerté la direction sur ce sujet.
Les organisations « gruyère » qui prolifèrent
La CCOPA du Nord-Est s’est réunie le 15 février dernier. Il devient urgent de recruter des OPA sur les postes de « responsables d’ateliers », car de nombreux postes restent vacants (Chef d’atelier de Montigny les Metz (UTI Moselle), Chef d’atelier de Givet (UTI Meuse-Ardennes), Responsable de maintenance versant Saône (UTI Canal des Vosges) et Responsable de maintenance versant Moselle et CARB (UTI Canal des Vosges).
Les postes sont ouverts à la mutation en classification Techniciens (de Tech1-1 à Tech3) pour être pourvus plus rapidement.
La CFDT-VNF a signalé que le niveau de recrutement n’est pas correct, ces postes correspondant à des niveaux IHM (Ingénieur Haute Maitrise). Elle dénonce également les pratiques de la direction : positionner des techniciens sur ces postes en leur faisant miroiter une promotion plus rapide est illusoire, comme en politique les promesses n’engagent que ceux qui les croient !
Enfin, concernant la prime de rendement, les élus CFDT-VNF ont signalé que certains OPA n’ont pas perçu l’ajustement national pour 2022, soit 8,4 % pour tous, et demandent que ces situations soient régularisées.
À vos agendas :
Votre équipe à votre rencontre dans les prochaines semaines !
Le planning des heures mensuelles d’information (HMI) est en cours d’élaboration. Nos équipes de militants se rendront prochainement dans les différents sites de la DTNE afin de rencontrer l’ensemble des personnels tertiaires et d’exploitation.
Par ailleurs, la CFDT-VNF organisera très prochainement son Assemblée Générale sur le site de Toul. Cet événement est un moment important d’échanges et de partages grâce aux expériences, savoir-faire et témoignages de chacun. Tous nos sympathisants et adhérents sont invités et les bienvenus. Nous profiterons de cette occasion pour remercier Pascal SIMON, notre cher camarade qui sera alors fraichement retraité, autour d’un verre de l’amitié.