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Siège : Des olympiades qui fédèrent !

Un grand merci aux organisateurs des Olympiades du Siège qui, par leur investissement, ont organisé un moment convivial et fédérateur pour tous les personnels qui ont voulu ou pu y participer. À cet après-midi Olympiades 2022, comme à la soirée qui suivait, ils étaient nombreux et nous les remercions et félicitons pour leur participation, leurs excellents résultats et ce très bon état d’esprit qui caractérise les personnels de VNF.

Nous avons eu vent que malheureusement, pour certaines et certains personnels, une consigne de leur direction a pu être donnée sur le fait que personne ne devait y aller, n’étant pas à VNF pour « s’amuser ». Dans un second temps et au dernier moment, la consigne inverse aurait été donnée ne permettant plus aux volontaires d’y participer ou parfois conduisant à freiner les élans. 

Sans avoir besoin de cibler une direction qui se reconnaîtra très certainement, nous dénonçons cette mentalité contre-productive pour l’esprit d’équipe et la communauté de travail et rappelons qu’à ce titre tous les directeurs devraient être exemplaires…  Il est désormais loin le temps où les directeurs et le directeur général participaient à ces moments conviviaux qu’ils encourageaient et pourtant VNF ne fonctionnait pas moins bien et les personnels ne se sentaient pas plus mal, bien au contraire !

Siège – Déclinaison du plan de sobriété des instances représentatives du siège : passer d’un « avis éclairé » à « un avis non éclairé » !

L’une des missions des élus au CTU de proximité du siège consiste à rendre un avis éclairé sur les projets de consultation d’organisation ou de réorganisation du travail et des conditions de travail des personnels du Siège.

La direction du Siège a décidé d’anticiper le plan de sobriété énergétique exigé par l’État et fait évoluer la mission des élus en sollicitant désormais un avis « non éclairé » !

De l’éclairage réduit…

Cette dernière décennie, les élus CFDT-VNF avaient déjà pu faire le constat que la direction se limitait au minimum dans le contenu du dossier de consultation fourni aux représentants du personnel concernant un projet de réorganisation et ses impacts. Ainsi plus question d’avoir :

  • Un organigramme nominatif avant/après :  « cherchez et vous trouverez bien qui occupe ou pas les cases… » 
  • Les fiches de poste avant/après : peut-être qu’elles ont été concertées ou pas, peut-être pesées ou pas… « si vous trouvez qui est concerné, posez la question au salarié si toutefois lui-même le sait… »
  • une visibilité sur les mesures salariales d’accompagnement pour les personnels impactés : « ce n’est pas le sujet voyons, nous verrons ça avec les personnes concernées dans un second temps et si cela ne leur convient pas elles feront appel. De toute façon la réorganisation sera en place, ils devront bien faire avec… » 

Ainsi, l’avis qui devait initialement être un « avis éclairé » se limite désormais à un champ contenu au strict projet de réorganisation sur la base de grands principes, de constats (pas toujours factuels, mais agrémentés de ratios d’ETP) ou de postulats (parfois partiaux) des concepteurs ou des initiateurs d’un projet motivé par des objectifs plus ou moins ambitieux et réalistes.

En conclusion, on limite les discussions au « sacro-saint projet » en parlant le moins possible des personnes qui en seront les premières impactées :

« Voyons déjà ça… le reste suivra… ou pas, mais cela ne vous regarde pas ! »

Vers le noir complet…

La direction a présenté au dernier CTU de proximité du 16 septembre un projet de création de la direction de l’immobilier (DIMMO). Ce projet construit sur la base d’un organigramme de 7 ETP (dont 2 créations de poste) correspond aux besoins estimés par le préfigurateur dans le cadre des missions et des objectifs revenant à cette future direction.  

Sans rentrer sur le fond du dossier et sans volonté des élus de remettre en cause l’opportunité de créer cette nouvelle direction, une nouvelle étape a été franchie par la direction !

En effet, suite aux questions des élus, la direction a indiqué, qu’en l’absence de dialogue de gestion finalisé et validé par le DG, elle ne savait pas, à ce stade, si les 2 créations de postes affichées dans l’organigramme seront bien validées, publiées et les personnels recrutés.

Quelle fut la surprise des élus quand, après une heure de présentation, ils ont compris que le projet (construit sur la base de 7 ETP, dont 2 créations de postes) ne reposait au final sur aucune certitude que ces 2 postes seraient bien affectés à cette direction naissante.  

Pour imager, c’est comme à la salle des ventes du temps passé : « Achetez la voiture, vous verrez ensuite si le moteur est dedans ! ». 

Impossible dans ces conditions pour les élus de la CFDT-VNF d’exprimer un avis au risque de mettre en difficulté, dès le départ, une nouvelle direction et ses personnels qui pourraient être écrasés par une surcharge de travail émanant d’un projet et des objectifs construits pour 7, mais à atteindre à 5 !

Avoir les moyens de ses ambitions

La CFDT-VNF avait déjà dénoncé le fait que de nombreux organigrammes présentés dans les instances et comportant des créations de postes (souvent pour centraliser des missions et au passage supprimer de nombreux postes dans les services) n’étaient pas suivis d’effets. Le fait que cette façon d’opérer met à mal les personnels qui subissent de plein fouet la surcharge de travail des ETP absents n’est plus à démontrer et les exemples ne cessent de se multiplier.

À la demande de la CFDT-VNF, le DG avait pris l’engagement, que désormais lorsqu’il présenterait un organigramme dans le cadre d’un projet de réorganisation, il s’assurerait d’être en capacité de pourvoir tous les postes.

Et oui ! Comme la CFDT-VNF l’avait indiqué au DG, lorsque la direction présente un projet de réorganisation elle le fait en étant consciente des contraintes de plafond d’emplois et elle doit donc être en capacité de garantir les moyens. Dans le cas contraire, ce projet doit être reporté dans l’attente de les obtenir ou repensé en tenant compte de la réalité des moyens humains disponibles.

Pas de bras… pas de chocolat !

Dans l’esprit « complexe » du DG (rédacteur des deux lettres de missions et à l’initiative de la construction de cette nouvelle direction de l’immobilier), il semble penser qu’il pourrait présenter le projet dans les instances tout en assumant le fait que les postes ne seraient « peut-être » pas publiés et donc les personnels recrutés !

Soyons donc plus clairs :

« Soit vous avez les moyens de vos projets et de vos ambitions et vous les menez à terme, soit vous ne les avez pas et vous ne chamboulez et ne désorganisez pas tout un service (ou plusieurs !) pour faire pire que mieux » !

Une nouvelle fois, et c’est désormais une habitude, la direction a voulu mettre les élus au pied du mur devant une soi-disant urgence en expliquant que le pire serait de ne rien faire ! Mais nous ne sommes plus dupes et la confiance est rompue ! Malheureusement, plusieurs expériences nous ont démontré que la direction pouvait faire pire que mieux !

D’ailleurs, alors que le DG clame partout qu’il est mobilisé à plein temps pour défendre la voie d’eau et obtenir des moyens en préservant notre plafond d’emplois, il est l’un des seuls DG à la tête d’un établissement public de notre ministère qui perdra encore l’année prochaine 60 ETP. De là à aller jusqu’à dire qu’il aurait mieux fallu qu’il ne fasse rien et surtout qu’il ne signe pas un COP qui gravait dans le marbre 400 ETP de moins d’ici 2025 il n’y a qu’un pas…

En conclusion, les élus au CTU de proximité du 16 septembre consultés sur la préfiguration de la direction de l’immobilier se sont déclarés dans l’incapacité d’émettre « un avis éclairé » en l’absence de garanties que les 2 ETP présentés dans l’organigramme de cette future direction soient bien recrutés. 

Par la même occasion, les élus ont rappelé que lorsqu’il s’agissait de créer à la direction générale des postes de chargés de missions en tous genres ou tout autre poste, cela ne relevait jamais de consultation du CTUP. De plus cela n’était jamais suspendu aux arbitrages d’un dialogue de gestion, y compris quand personne n’est en capacité de comprendre l’urgence de la création de ces postes. D’ailleurs à la direction générale, on ne souffre pas trop de vacances de poste, car ils sont rapidement publiés et pourvus !

Cela peut aider à comprendre pourquoi le DG est « hors sol » quand on lui parle de surcharge de travail pour les personnels qui sont dans des services aux organigrammes gruyères.

Siège : Les super héros !

À la tête nous avons donc le numéro 1 : le DG. Dans le second rang protocolaire le DGD suivi par le DGA !

Force est de penser qu’avec de tels titres, la charge de travail doit être conséquente, mais vous allez comprendre que dans l’esprit de la direction, on peut toujours faire plus.

La création

Il y a quelque temps, le DGA a occupé la mission de préfigurateur d’un nouveau concept de direction : la DIMOA ! Avec cette nouvelle direction, tout est devenu possible et ainsi d’une simple décision pouvait naître une nouvelle direction qui n’était pas vraiment au siège, pas vraiment en DT, mais qui surplombait le tout en se nourrissant de toutes et tous. 

Une direction qui peut agir partout avec toutes et tous… Le rêve sur le papier !

L’action

Ayant opéré la démonstration de sa forte capacité de penser, de créer et de vendre, le DGA est donc devenu le patron de la DIMOA. Alors qu’on aurait pu penser que cela nécessiterait un énorme investissement, il a su prendre ses nouvelles fonctions tout en restant DGA  ! 

Bon, quelles prérogatives relevaient du titre de DGA ? Nous ne l’avons jamais compris ! Mais pour la direction, tout semblait aller au mieux et cette innovation permettait d’afficher comment d’un poste et d’une personne nous pouvions faire deux postes avec une seule personne !

La magie a ses limites et le clonage n’existant pas encore, il aura fallu persévérance pour le croiser aux dires de quelques-uns… Vu l’immensité de la tâche renforcée par un COP et des budgets d’investissements croissants, sauf à ce que les missions d’un DGA soient tellement peu prenantes qu’il en reste sous le capot, il aura très certainement fallu abandonner quelques missions initiales de DGA pour se consacrer à ce challenge ambitieux et être disponible pour sa nouvelle équipe ! 

Quelles sont les missions initiales du DGA qui ont dû être abandonnées ?

Dans quelle escarcelle sont tombées les missions abandonnées ? 

Motus ! Cela ne nous regarde pas et il faut croire que pour la direction nous n’aurions pas été en mesure de le comprendre donc pourquoi se donner la peine d’en parler !

Bis repetita !

Par le réseau, nous apprenons qu’un nouveau niveau va être franchi ! L’envie du changement pointant son nez, de nouveaux défis se présentant et le dédoublement ayant ses limites, il serait décidé de faire entrer dans la danse le numéro 2 du « gouvernement VNF ».

Ainsi, le DGA, actuel directeur de la DIMOA, voguerait vers de nouvelles aventures toujours sur l’océan VNF et le DGD deviendrait le nouveau directeur de la DIMOA ! 

On se repose les questions ? « Mais que faisait-il avant ? Quelles missions va-t-il abandonner pour relever ce nouveau challenge et réopérer la magie du dédoublement ? Comment objectivement être le porte-parole d’une direction et dans le même temps, être en capacité, de façon impartiale dans ses arbitrages, de représenter tout l’EPA et ses directions en qualité de DGD ? »

Rappelons en effet qu’il est tout de même censé remplacer le DG sur toutes ses missions en son absence !

Allo ? Tonton ? Pourquoi tu tousses ?

Curieux de l’impact sur le pilotage direct de l’établissement VNF, la CFDT-VNF a décidé d’interroger dans un premier temps le DRH. Les objectifs : se faire confirmer le changement de pilotage de la DIMOA, mais également prendre la mesure des impacts quant à la direction de l’établissement, son organisation et clairement le « qui fait quoi ? ». 

Quelle surprise de constater le dérangement qu’ont pu occasionner ces interrogations qui ont trouvé, dans un premier temps pour seule réponse, le fait que cela relevait d’une décision du directeur général et qu’à ce titre aucune justification ou réponse ne devait être apportée. 

Le refus catégorique de vouloir même répondre aux diverses interrogations a été exprimé avec force démontrant là toute l’autorité de notre direction et la considération qu’elle portait au dialogue social, aux représentants du personnel et par-delà aux personnels !

Mais quelle idée de se demander si les deux missions sont compatibles ? Si l’établissement dans son pilotage où la DIMOA avec tous les personnels qui y travaillent n’auront-ils pas à souffrir d’un tel choix et de ce nouveau dédoublement ? Après tout, l’expression « à tout vouloir faire on ne fait rien de bon » est une chimère, et toutes celles et tous ceux qui en font fait l’expérience peuvent le certifier.

Le seul fait rassurant serait que là aussi, il y avait de la réserve sous le capot, mais à ces postes-là cela semble peu probable, non ? 

Et puis, c’est bien connu, quand on est bon, on est bon en tout ! On sait tout faire et on connaît tout ! Et surtout, qui peut le plus peut le moins ! Si le DGD savait prendre les décisions qui s’imposaient pour piloter en binôme l’établissement, nul doute qu’il saura le faire au sein de la DIMOA et pourquoi pas, les deux en même temps ! 

Mais quelle vie trépidante et épuisante ont nos super héros !

Persévérance

À la CFDT-VNF, n’en déplaise, on a besoin de comprendre et d’y voir clair ! Après tout, même au parlement où parfois le 49.3 est de sortie, il peut y avoir des questions au gouvernement et personne n’y trouve à redire ! Bon, il faut admettre que parfois des réponses de Normands sont apportées et que l’on peut deviner sur quelques expressions un certain agacement de devoir y répondre ! 

C’est donc avec facilité que les représentants CFDT-VNF se sont laissés aller à une maladie professionnelle contractée en exercice : le radotage. Les symptômes étant forts, nous avons interrogé le numéro 1 du gouvernement VNF. 

Les réponses à apporter devaient être tellement évidentes qu’il n’a pas jugé bon de les donner de suite et sans nous éconduire, il a décidé de laisser planer un peu le suspense et de renvoyer cette discussion à une information ultérieure. Petite précision utile et pour « cranter » ce sujet mineur qui n’est autre que le pilotage de VNF et de sa direction phare la DIMOA, il ne s’agira que d’une information et, à ce titre, ne sera dit que ce que l’on voudra bien nous dire !

Ahhhhh le dialogue social, MAIS QUELLE BELLE INVENTION !

Le dénouement

Cette partie de la pièce reste à écrire et sera déterminante pour la catégoriser. Pour patienter et laisser libre cours à votre imagination, vous pouvez toujours consulter les différents genres théâtraux existants. Mais d’ores et déjà, nous ne pouvons pas exclure le théâtre d’improvisation.

Siège : Le lundi, c’est café avec Thierry

On voit les multiples réunions qui se profilent, on redoute les mails qui vont s’accumuler très rapidement, on se demande combien de temps nous allons devoir passer en visio chaque jour… Et bien rassurez-vous, la DG a la solution pour vous mettre de bonne humeur dès le matin avec le concept de work café (à croire qu’en anglais ça donne un crédit plus sérieux qu’en français) ! Le concept est simple, vous vous réunissez dans le hall avec vos collègues de votre direction et vous pouvez parler avec votre DG (et votre hiérarchie), dans le cadre d’un moment de convivialité. L’ambition est de reconstruire et renforcer la communauté de travail, suite aux multiples épisodes de la crise sanitaire, et la direction a institué ce nouveau concept tous les lundis matins avec une des directions du siège, à tour de rôle voire en les mixant.

L’idée peut être bonne, notamment si celle-ci permet réellement des libres échanges, de mieux connaitre ses équipes et par la même occasion d’entendre le quotidien des personnels et parfois les difficultés auxquelles ils sont confrontés. De passage uniquement les lundis et très souvent au second étage et en réunion, le DG se sentirait-il coupé de sa base (ou a-t-il lui aussi des lundis difficiles) ? Les alertes successives sur des difficultés du quotidien, relayées par les organisations syndicales, auraient-elles fini par inciter le DG à prendre la température au plus près du terrain ? Connaissant son appétence pour le dialogue social, sa préférence au discours descendant et à la prise de décision unilatérale, nous ne pouvons que souhaiter qu’il saura être à l’écoute des personnels qu’il rencontrera, à l’inverse de ce qu’il a pu faire avec les représentants du personnel depuis son arrivée.

Les difficultés pour pourvoir les postes vacants, pour obtenir les moyens nécessaires à la multitude d’objectifs donnés aux personnels, l’absence de moyens pour les valoriser et reconnaitre leur investissement quotidien, les difficultés découlant d’une inflation grandissante et des prix de l’énergie qui deviennent fous seront peut-être également évoqués dans ces discussions du lundi matin. Faute de l’entendre par les représentants du personnel, peut-être qu’il y sera sensible et à l’écoute des personnels. Encore faut-il que ces sujets fassent l’objet de ses interrogations et que l’occasion soit donnée aux personnels d’en faire part, car quand on ne veut pas entendre la réponse, on ne pose pas la question, et ça le DG l’a bien compris.

Compte tenu de la crise sanitaire, les vœux cette année se sont tenus 3 mois plus tard ! Vu la date, nous avions émis le souhait que le DG puisse, non pas se limiter à un bilan valorisant ses actions et celles de son COMEX, mais annoncer de bonnes nouvelles aux personnels. Sans surprise, cela ne fut pas le cas et les points négatifs dans le bilan 2021 sont restés sagement au placard comme l’incapacité à défendre les effectifs de VNF, l’échec de la négociation salariale obligatoire de 2021 et l’absence de revalorisation salariale des personnels plus généralement. Bien que ces derniers tirent la langue devant les hausses permanentes des prix sur les produits du quotidien et de première nécessité, les premiers cafés du lundi ne semble pas encore avoir permis au DG d’entendre et de comprendre les nombreuses attentes.

Formulons donc, à notre tour, le souhait tardif que le DG aura gardé la primeur de ces surprises au bénéfice des personnels pour ses annonces aux représentants du personnel. Ainsi, peut-être que cette fois, tout sera mis en œuvre pour conclure une NAO riche et positive avec des moyens suffisants et en corrélation avec l’inflation annoncée entre 3,7 % et 4,4 % pour 2022. Si après des années, la ministre du Travail a enfin donné suite à la demande répétée des organisations syndicale de mettre fin au gel du point d’indice, nous ne savons toujours pas à ce jour de quelle façon se fera le dégel, ni quand ni combien… Décidément, ce gouvernement et leurs nominations aux postes clés cultivent le goût du suspense…

Espérons que, pour changer, ils parviennent à une « happy end », ce qui permettrait de conclure cet article par un bon anglicisme si cher à notre direction.

Siège : Un nouveau pilote pour la DJEF ?

Souhaitons que ce nouveau binôme constitué puisse fonctionner mieux que le précédent où pour le moins nous pouvons dire que le dialogue était compliqué et le binôme loin d’être complémentaire.
Qui dit nouveau directeur dit souvent nouveaux projets et nouvelle réorganisation… Celui-ci sera-t-il fidèle à la tradition ou à l’inverse jouera-t-il le jeu de la continuité ? Nul doute, suite au bilan du dernier binôme en place, que certaines questions doivent se poser !

Pour autant, souhaitons qu’il ne s’agira pas de changer pour changer dans l’objectif d’imposer sa marque avec des conséquences plus ou moins fortes pour les personnels qui y travaillent.
GBCP a laissé des traces dans les esprits et la conduite de ce projet et des réorganisations également ! La valse permanente des directeurs qui multiplient les idées en laissant aux personnels le soin de les assumer et de parfois en faire les frais participe sans nul doute aux difficultés de pilotage d’un paquebot comme VNF.

Allez soyons positifs et souhaitons que, cette fois, nous aurons un directeur abordable, à l’écoute des personnels, soucieux du dialogue social et de la concertation. Si tel est le cas, nous aurons gagné au change et nous saurons lui faire un bon accueil.

Siège : DRH adjoint, un poste difficile à tenir ou à retenir

Ainsi, il aura fallu une longue vacance de poste pour trouver un candidat et de nouveau, ce poste est en jachère ! Cela ne manque pas d’inquiéter les représentants du personnel quand on voit l’ampleur des sujets urgents à traiter cette année et sur les années à venir.

Il faudra que la direction analyse plus précisément les causes de ce court passage et se pose les bonnes questions pour éviter que cela se reproduise avec le prochain recrutement (attendu du poste, latitude, positionnement dans l’équipe RH et dans la conduite du dialogue social). Bref, des questions qu’il vaut mieux se poser avant qu’après pour éviter les déceptions qui peuvent précipiter le départ et l’envie d’ailleurs.

Siège : L’âne et ses bottes de foin

En effet, la ville du Pas de Calais a vu naitre un philosophe qui nous a transmis son savoir et que nous vous proposons de découvrir au travers du prisme de notre actualité du siège. Il s’agit de Jean Buridan, né au 13e siècle et ayant, entre autres, donné son nom au paradoxe de l’âne de Buridan. Rassurez-vous, nous n’allons pas nous embarquer dans une épreuve du bac littéraire.

Il s’agit d’une démonstration logique et absurde qui met en scène un âne affamé incapable de se décider entre deux bottes de foin identiques. Cette pauvre bête, ne pouvant choisir entre les deux bottes et restant coincée dans son dilemme, finit par mourir de faim sur place.

Attention, il est inutile d’appeler la SPA, nous n’avons pas eu besoin d’un âne pour vérifier cette démonstration, d’une part parce que nous sommes contre les violences envers les animaux et, d’autre part, parce que la direction générale le fait déjà très bien elle-même.

Pour y arriver, il suffit de remplacer l’âne par la direction générale et les bottes de foin par le secrétariat général et la direction des ressources humaines et des moyens.

Depuis la création de l’EPA, la gestion des ressources humaines des salariés et agents du siège est un serpent de fleuve pour notre pauvre direction générale. Comment s’occuper de cette structure qui n’est pas une 8e direction territoriale, mais qu’on ne peut pas non plus considérer comme une exception d’un point de vue des ressources humaines ? Doit-on y consacrer des moyens pour le faire fonctionner, sur le modèle des secrétariats généraux des DT ou faut-il compter sur les ressources de la DRHM ?

Et si on laisse la DRHM s’occuper du siège, peut-on toujours considérer qu’il s’agit toujours d’une direction nationale qui ne s’occupe que des sujets nationaux ? Coincée entre ces deux services/directions, la direction générale a été, ces dernières années, incapable de décider vers qui se tourner pour échanger, dialoguer et surtout comprendre comment organiser le fonctionnement des directions du siège.

La première botte de foin serait celle du secrétariat général qui connait les personnels, peut piloter les réorganisations sur la base d’échanges préalables avec les équipes, assure le fonctionnement des instances et se pose comme l’interlocuteur RH des directeurs du siège. Mais très souvent, sa place et sa latitude sont insuffisantes et le Secrétariat Général enregistre les changements plus qu’il ne les pilote.

La seconde botte serait celle de la DRHM, direction dédiée aux questions des ressources humaines, totalement en capacité d’assurer la cohérence entre les décisions nationales et leur application locale, avec un directeur des ressources humaines qui a le poids nécessaire (normalement) pour garantir que chaque recrutement se fait sur une fiche de poste dédiée, pesée, avec un processus identique et sans passe-droit. Mais là aussi, choisir la DRHM risque de noyer le fonctionnement du siège dans une direction déjà surdimensionnée, à l’image des questions informatiques qui n’ont jamais pu exister en son sein.

C’est ce paradoxe qui tracasse notre animal, car, depuis 10 ans, il hésite et n’arrive pas à se décider.
Les deux organisations ont du sens et chacun de ces choix pourrait permettre d’avoir enfin une méthodologie de travail cohérente, mais, hélas pour les personnels et pour leurs représentants, la direction générale fait et défait son modèle.

Initialement confiée à la DRHM, il avait été décidé il y a quelques années de créer ce service de proximité via un Secrétariat Général (SG). Mais finalement, il s’avère compliqué pour la direction générale de piloter ce SG (et les instances) donc il devient urgent de remettre à plat ce fonctionnement en demandant à la DRHM de piloter à nouveau les ressources humaines du siège.

Vous le voyez, notre pauvre âne n’a pas fini d’hésiter entre ses deux bottes de foin et il est probable qu’il continue à hésiter dans les prochaines années.

Du point de vue de la CFDT VNF, nous ne nous inquiétons que d’un seul aspect, celui des personnels concernés qui vont re re changer de direction. Heureusement que, pour une fois, le processus s’est fait à peu près dans les règles, mais que d’énergie perdue pour revenir au point de départ.

S’il fallait retenir malgré tout une morale, c’est qu’il est toujours possible d’avancer quand on prend le temps d’analyser la situation et qu’on accepte de dialoguer avec les personnes concernées. Mais si la finalité consiste à revenir au point de départ, il y a fort à parier que Buridan ait eu raison et que notre âne finira par mourir d’inanition… Comme le dialogue social !

FIN

Toute l’équipe de la CFDT-VNF Siège vous souhaite de bons moments et de très belles fêtes de fin d’année avec vos proches et votre famille.

Vous avez demandé le siège ? Ne quittez pas, nous vous mettons en relation…

Question de Côme Haix : Bonjour, je suis sollicité par le ministère pour rendre des postes grâce à des budgets du plan de relance, mais, du coup, je me suis engagé à tout moderniser en même temps et je n’arrive plus à faire tourner mes services  ? Que dois-je faire ?

Notre réponse : Et bien vous avez de la chance, cher Côme Haix, car vous allez contribuer à relancer la France en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite des agents et c’est une bien belle mission qui vous est proposée là. Peu importe que vous n’arriviez pas à faire comprendre à vos interlocuteurs du ministère qu’il est compliqué de lancer tous les chantiers sans personnel supplémentaire ou au moins avec le même nombre de personnes, vous allez réussir à les lancer. Et si vous ne savez pas comment faire pour tout faire et bien ne faites pas tout ! Faites un petit tour sur vous-même (en néo langage administratif, un 360°), oubliez les missions les moins importantes et concentrez-vous, enfin concentrez vos équipes sur l’objectif unique : moderniser ! Le reste (politique RH cohérente, remise en état du réseau, mettre en place un dialogue social) attendra.

Question de Hesse Geai : Bonjour, je souhaite profiter de l’occasion post Covid pour rassembler tous les personnels du siège dans le bâtiment principal. Bon, pour l’instant, tout le monde se tasse un peu, mais il doit rester de la place quelque part et on peut laisser en place du télétravail. Vous avez des conseils ?

Notre réponse : Merci pour votre demande de conseil, Hesse Geai, c’est toujours bien de demander aux agents avant de tout changer. Pour mettre 300 personnes dans un espace prévu à l’origine pour 120, en rajoutant des salles pour faciliter la collaboration entre les services, permettre aux salariés de passer des appels sans gêner les collègues ou réaliser des visios, pardon, des réunions en distanciel puisque c’est leur lot quotidien depuis plus d’un an, il va effectivement falloir compter massivement sur le télétravail. Peu importe qu’il ne soit toujours pas prévu de compensation financière, le personnel du siège et des DT est habitué désormais. Par contre, les directions qui ne pouvaient pas télétravailler avant la crise parce que euh, et bien parce que, mais qui ont finalement télétravaillé pendant toute la crise vont nécessiter une (grosse) explication à des directeurs frileux à la base à laisser leur personnel hors de leurs champs de vision. Et il serait de bon ton de se souvenir du travail réalisé pendant la dernière année par les personnels « indispensables » qui ont rempli leurs missions dans des conditions inédites, en particulier quand on leur présente désormais une réorganisation de leur service. Dernier point à prendre en compte, abstraction faite des dépenses importantes, il faudra désormais sur Paris réserver des salles haut de gamme à l’extérieur dans une zone calme et climatisée pour les réunions de direction et les conseils d’administration, c’est leur habitat naturel rappelons-le.

Question de Herr Hache : Bonjour, j’ai rédigé plein de notes dernièrement sur différents sujets, notamment j’ai bien avancé sur ma gestion du personnel en proposant de faire le minimum sur la NAO (je suis trop fort pour négocier sans négocier), mais, curieusement, personne ne retrouve mes documents. Que dois-je faire ?

Notre réponse : Guten Tag, Herr Hache. Contrairement à ce que pourrait indiquer l’origine de votre nom, vous semblez avoir perdu toute rigueur germanique et le sens du compromis pour fournir au personnel une information claire et transparente. À notre avis, vous avez encore dû mettre vos documents sur l’intranet VNF et vous essayez désespérément de les retrouver via le moteur de recherche de ce même intranet. Et bien rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul ! Devant ce triangle des Bermudes informatique, vos collègues de la DSIN nous proposent de passer prochainement par un bureau numérique, qui devrait nous permettre de retrouver nos petits, parmi les documents que vous mettrez en ligne et parmi nos propres documents, désormais accessibles en ligne via le cloud. Ce sera aussi l’occasion de faire un peu de ménage dans nos sharepoint, dans nos serveurs ou dans nos disques durs. Alors certes, il y a de temps en temps quelques coupures de réseau ou une cyberattaque qui nous rappellent que nous dépendons désormais entièrement de nos ordinateurs, mais si cet outil pouvait nous permettre de trouver enfin les documents des Herr Hache, même des moyens, nous en serons heureux.

Siège – Saynète de la vie à VNF : Courte (en texte) et longue (dans le temps)

La Direction : « Il faut qu’on vous dise, nous réfléchissons à centraliser à nouveau la gestion administrative des salariés de droit privé au siège de VNF. Si cela se confirme, les missions du PPRH et du SG du siège vont indéniablement être impactées ! »
Les élus CFDT-VNF : « Ah bon, nous reviendrions au même fonctionnement qu’en EPIC ? À quelle échéance ? Quels seront les impacts pour les personnels identifiés sur ces missions en région ? Comme le SG et le PPRH gèrent déjà plus de la moitié de l’effectif et qu’ils ont une expérience non contestable dans ce domaine, ce sont eux qui vont récupérer cette charge de travail ? Les équipes vont-elles être redimensionnées en conséquence ? »
La Direction : «Ah non, nous n’avons pas dit ça… Ni le contraire d’ailleurs ! Soit on ne fera rien, soit on doublera leur charge de travail et nous verrons comment reconfigurer les équipes en conséquence. Ou alors, on leur supprimera une très grande partie de leurs missions pour les transférer au SGAP ! Tous les scénarios sont à l’étude et aucune décision n’est prise ! Nous reviendrons vers vous dans quelques mois… »

Acte II Scène I :

2018 : Néant… Relance des élus, mais aucune nouvelle !

Acte II Scène II :

2019 : Néant… Relance des élus, mais aucune nouvelle !

Acte III Scène I :

La situation à la fin octobre 2020 est que nous entendons raisonner le réveil de la réflexion menée pendant 3 ans au sein de la DRHM ! Pour avoir murie, elle a muri ! Enfin, on pourrait le penser…
Les élus CFDT-VNF : « Bon, vous savez que cela fait trois ans que tous les salariés potentiellement impactés plus ou moins fortement par votre projet de réorganisation s’interrogent sur le devenir de leur poste et de leurs missions ? Supprimé ? Conservé ? Transféré ? Reclassé ? De plus, suite à quelques mobilités, faute d’arbitrage sur le sujet, les postes vacants ne sont pas publiés et la charge de travail se répartit sur les personnels restants… ce n’est plus durable ni acceptable ce manque de transparence et cette incertitude permanente ! Où en êtes-vous ?»
La Direction : «Bon, nous vous confirmons que la décision est prise. Nous recentraliserons bien la gestion administrative de tous les salariés de droit privé au siège. Par contre, nous ne savons toujours pas si nous centraliserons au niveau du SG ou au niveau du SGAP ! À ce stade, nous ne pouvons pas vous en dire plus ! Comprenez qu’avec la crise sanitaire en lien avec le CORANAVIRUS nous n’ayons pas pu avancer à la vitesse souhaitée sur ce dossier. Nous vous en dirons plus dans quelques semaines…»

Acte III Scène II :

Entre 2017 et début 2020, date à laquelle est apparue cette épidémie, c’est vrai que ça explique tout ce retard qui laisse dans l’attente les personnels avec leurs questions et leurs inquiétudes.
Les élus CFDT-VNF : «Que cela soit tranché dans un sens ou dans un autre, il est désormais temps de mettre cartes sur table et de répondre clairement aux interrogations des personnels. Il est clair également qu’avec un délai comme celui-là, nous espérons que l’étude d’impact RH pourra être produite dans le rapport de consultation et que les personnels auront été concertés sur leur devenir. Allez, nous vous invitons à informer le CODIR et le COMEX qu’une réflexion est en cours pour une refonte totale qui générera un impact majeur sur leurs missions et leur avenir professionnel. Bien entendu, rien de plus et donnez leur rendez-vous dans trois ans quand tout sera décidé et acté ! Pour celles et ceux qui seront encore là, nous sommes certains qu’ils seront ravis et aussi patients que les personnels des PPRH, SGAP et SG.»

Acte III Scène III :

Ce qu’il faut retenir : «Il faut une infinie patience pour attendre ce qui n’arrive jamais»*
* Citation : Pierre Dac

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