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DTRS : Les métiers de demain…

En parallèle, beaucoup d’agents du Petit Gabarit s’interrogent sur leur devenir et leur « métier de demain » sans avoir de réponses claires.
La CFDT-VNF DTRS, au vu de la tendance à prioriser le fluvestre sur le Petit Gabarit, a imaginé ce qu’ils feraient demain sachant que cela pourrait aussi être réparateur de vélos, loueur de pédalos…

Progrès quand tu nous tiens…

DTRS : Kumbaya

Tous les projets d’organisation et toutes les réorganisations étaient, dans le passé, discutés avec les personnels lors de réunions d’échanges qui s’avéraient parfois houleuses, mais qui avaient le mérite de permettre à chacun d’exprimer ses idées, ses craintes et ses propositions.

Aujourd’hui, « VNF 2.0 oblige », les « discussions » se font en mode séminaire où la bonne parole est déversée comme des flots purificateurs sur des niveaux intermédiaires ou les personnels concernés eux-mêmes. Ces derniers ne doivent pas, car ce n’est pas prévu dans ces grandes messes, porter la parole impie qui, au risque d’être accusé de blasphème, remettrait en question la vérité absolue avancée.

Ce n’est d’ailleurs pas prévu dans les présentations, car tout est chronométré de façon à éviter tout dérapage. Les groupes de travail, quand il y en a eu, ont déjà pensé à tout et vous êtes là pour entendre la parole qui vous ouvrira la voie.

Alors, soyons joyeux, soyons heureux, donnons-nous la main et chantons tous Kumbaya, demain nous apportera ses réorganisations…

DTS : La parole est donnée à un agent d’exploitation

Aujourd’hui, nous avons souhaité donner la parole à un agent de maintenance du linéaire afin de partager avec vous son ressenti sur ce vaste projet. Dans ce cadre, nous lui avons posé un certain nombre de questions auquel il a bien voulu répondre.
En poste depuis 2008, cet agent assure l’entretien des espaces verts et des engins flottants, mais aussi la gestion hydraulique pour garantir un bon débit d’eau et permettre la navigation des bateaux. Il intervient sur les ouvrages en effectuant de la maintenance de 1er niveau (graissage, nettoyage et entretien en général).

Quelles sont les qualités indispensables à l’exercice de ton métier ?

« Il faut être en capacité de travailler en équipe, mais aussi être autonome, savoir rendre compte des différents évènements à la hiérarchie et être en capacité de programmer les différentes tâches à effectuer sur la journée voire la semaine. Il faut aussi pouvoir prendre des initiatives pour pallier aux problèmes urgents à régler. »

A contrario, quelles sont les contraintes, risques, inconvénients ?

« Les contraintes sont essentiellement liées aux évènements météorologiques. La gestion des crues se fait généralement sur des périodes bien précises, telles que la fonte des neiges ou les grosses pluviométries. Les risques sont, comme pour beaucoup d’autres métiers, en lien avec les blessures possibles et les bonnes postures à tenir lors  du port de charges. »

Si tu pouvais changer quelque chose dans ton travail, ça serait quoi ? Et pourquoi ?

« Hormis la modernisation en plein essor et les changements essentiels dans les corps de métier, je souhaiterais avoir un budget plus conséquent pour assurer l’entretien des espaces verts et des engins mécanisés. »

Comment te sens-tu au sein de ton poste actuel ?

« Je me sens bien, il y a une bonne ambiance de travail au sein d’une équipe jeune. »

Quel est ton avis sur l’organisation actuelle à VNF en général ? En particulier sur ton secteur ?

« En général, et en lien avec la modernisation, j’ai du mal à comprendre le choix de la fermeture de certains sites bord à voie d’eau qui restent uniques dans notre secteur. »

La réorganisation a commencé avec la création de 3 nouvelles UT, que penses-tu de la définition des nouveaux périmètres ?

« Je ne comprends pas pourquoi réunir un fleuve international avec du canal sachant que les enjeux ne sont pas les mêmes. L’augmentation des périmètres va forcément rallonger les délais d’intervention. »

Que ressens-tu lorsque l’administration t’évoque les futurs points d’appui ?

« Certains points d’appui me semblent illogiques et les choix de l’administration ne reflètent pas toujours les réalités de terrain. La construction de certains Postes de Commande sont déjà voués à disparaitre à plus ou moins long terme. Nombre de mes collègues m’évoquent leurs inquiétudes que je partage également. »

La modernisation en cours de l’EPA inclut également un fort développement du numérique. Quel est ton ressenti sur ces changements à venir à très court terme ?

« C’est bien de vouloir développer le numérique, mais il faut garder en tête que les personnels de terrain n’ont pas toujours la possibilité de pouvoir accéder à un ordinateur aussi régulièrement qu’ils le souhaiteraient. De plus, le manque de formation “numérique” rend l’accès difficile aux diverses informations. Par exemple, s’inscrire à la cérémonie des vœux de la DT via une plateforme de billetterie est une nouveauté face à laquelle nous ne sommes pas tous préparés et à l’aise. De même, la dématérialisation des entretiens professionnels annuels génère parfois un stress supplémentaire. Les formations par Talensoft ne permettent plus d’échanger avec un formateur, alors comment faire pour poser nos questions qui ne sont pas toujours incluses dans les vidéos proposées ? On nous impose d’utiliser des outils numériques sans formation, comme de renseigner Octave, application pour laquelle nous n’avons reçu aucune formation, ce qui nous fait perdre énormément de temps. »

Suite à l’avancement du projet de réorganisation, comment vois-tu ton avenir à VNF ?

« Je me demande si avec le temps notre métier sera toujours de faire passer des bateaux sur les canaux ou si je ne devrais pas me contenter de ne faire que de la maintenance et de la gestion hydraulique. Nos métiers se rapprochent plus de ceux des OPA alors que nous n’avons pas les mêmes diplômes et grilles salariales. »

Quelles sont les incidences sur ta vie personnelle dans le cadre des changements actuels et à venir ?

« Sans connaitre les points d’appui et nos nouveaux lieux d’embauche, il m’est impossible de me projeter dans l’avenir ni d’envisager un achat immobilier. Avec la conjoncture actuelle et la flambée des prix de l’essence, faire plus de kilomètres pour prendre mon poste ne sera pas sans conséquences financières. L’ICT prend fin au 31/12/2022, que va me proposer l’administration pour que je sois sûr d’avoir un maintien de salaire à la hauteur de ce que je gagne actuellement ? De plus, le temps passé sur la route sera du temps en moins avec ma famille. »

Depuis 2 ans avec la crise sanitaire, beaucoup de choses ont évolué. Quel est ton ressenti sur ces changements ?

« Suite au Covid, le travail sur le terrain n’a pas changé, je n’ai pas pu bénéficier de télétravail. Les ouvrages ne peuvent pas encore se maintenir tous seuls. Hormis les contraintes sanitaires telles que le port du masque et la distanciation sociale, je n’ai pas senti d’évolution, si ce n’est une baisse de fréquentation sur la voie d’eau. Par contre les inquiétudes sont toujours là et bien réelles quant aux changements à venir avec les réorganisations en cours. »

 

Nous remercions cet agent pour nous avoir livré son ressenti dans ce contexte particulier. Ce projet de grande ampleur génère beaucoup d’inquiétudes sur le terrain et, avec une conjoncture actuellement sombre, ne laisse pas entrevoir de porte de sortie à cet agent qui pourtant aime son métier et l’exerce avec passion et professionnalisme.

À la DTCB, le spectacle continue

Problèmes à la DTCB : la Direction Territoriale balance le « bébé » avec l’eau du bain au Siège de la DT

Dans ses dernières newsletters, la CFDT-VNF avait alerté sur le risque de déclassement des services de maintenance. Au printemps dernier, elle a été à la rencontre des agents, notamment lors de ses HMI maintenance organisées dans les 4 UTI, afin de relayer les questions et inquiétudes des personnels auprès du directeur de la DTCB. Après plusieurs années de procrastination sur ce sujet, la direction s’est cette fois retranchée derrière une hypothétique enquête externe diligentée par le siège et réalisée par des non-sachants. Ce sujet promet de longs échanges à venir avec la DT, comme tant d’autres…

Réhabilitation des infrastructures : Le « avant/après » de Joigny et St Martin

Alors que ces derniers temps le DG prônait le renforcement du dialogue social, la CFDT-VNF a constaté que celui-ci semble d’ores et déjà désuet ou de moindre importance… Toutefois, elle se félicite des travaux qui ont été réalisés suite à ses interventions auprès de la Direction.

En effet, la CFDT-VNF était intervenue vivement pour demander la réhabilitation de locaux à JOIGNY. Depuis, les agents ont pris les choses en mains en réalisant une bonne partie des travaux. De même, une situation similaire est observée dans les locaux de maintenance de Saint-Martin suite à l’intervention de la CFDT-VNF.

UTI Nivernais-Yonne/Travaux sur CMI Joigny et CMS St Martin suite à une alerte de la CFDT-VNF en 2019 et 2020

Deux poids deux mesures

De nombreuses situations sont à déplorer sur le terrain. A titre d’exemple, en l’absence de moyens mis à disposition pour la réfection des écluses, certains agents prennent sur leurs deniers personnels pour acheter les matériels utiles. Sur le Canal du Loing et le Canal de Briare, les retards liés aux approvisionnements de certains composants dans le cadre de la modernisation et l’absence de régénération des écluses ne permettront pas de modifier les méthodes d’exploitation cette année.

Quant au CEMI de Nemours, l’inquiétude est bien présente : le départ de nombreux agents générera l’absence d’encadrants dès le mois de juillet. La CFDT-VNF ne cesse d’alerter la direction sur ces sujets.

Calendrier

À votre rencontre sur le terrain :

Toujours à votre écoute et proche de vous, la CFDT-VNF est allée à votre rencontre en organisant notamment 4 HMI maintenance :

  • 15 février à Briare
  • 21 février à Joigny
  • 23 février à Tonnerre
  • 24 février à Génelard

Le 22 mars, une HMI s’est tenue à Sens le matin et à Auxerre l’après-midi, en présence d’un représentant national.

Nous remercions l’ensemble des personnels présents pour la qualité des échanges. Nous restons à votre disposition pour vous apporter tout complément d’information ou pour échanger avec vous sur votre situation.

Enfin, des journées « actions élections syndicales » communes aux trois versants de la fonction publique sont organisées. Les prochaines dates sont les suivantes :  le 5 mai à Joigny, le 23 septembre et le 23 octobre à Sens.  A cette occasion, le secrétaire adjoint de notre section syndicale locale sera présent.

Par ailleurs, un communiqué sera envoyé prochainement aux adhérents CFDT-VNF de la DTCB afin de les informer des possibilités de formations syndicales.

Professionnalisation des agents d’exploitation : La DTSO doit passer de la théorie à la pratique

Évolution vers les postes de maintenance spécialisée : le miroir aux alouettes

Il convient de noter que depuis la réorganisation, les postes de maintenance spécialisée sont effectivement ouverts aux agents d’exploitation. Toutefois, lors du dernier cycle de mobilité au fil de l’eau, le souhait du seul agent d’exploitation qui a manifesté son intérêt pour la maintenance a abouti au rejet de sa demande de mutation en raison de son manque de qualification technique. Cette situation montre que l’ouverture de la filière maintenance est un vœu pieux sans une réelle politique de professionnalisation des agents d’exploitation.

La CFDT-VNF a donc rencontré la DTSO et son service RH afin d’ouvrir réellement la filière maintenance aux agents d’exploitation. Pour cela, la CFDT-VNF a proposé des solutions concrètes permettant aux agents d’exploitation d’acquérir les compétences techniques nécessaires pour intégrer la maintenance.

S’engager dans un processus concret de formation et de montée en compétences

La CFDT-VNF souhaite que soit mis en place un processus individuel de formation comprenant à la fois :

  • une phase théorique afin d’acquérir les compétences techniques ;
  • une phase pratique avec une intégration de l’agent dans les équipes de maintenance spécialisée afin de lui permettre de mettre en œuvre les compétences techniques acquises lors de la formation tout en apprenant le métier de terrain.

Cette méthode s’inspire de l’alternance dont l’efficacité n’est plus à démontrer. En effet, la pratique du métier a toujours été un élément fondamental du processus de formation à un métier technique. Cela s’appelle même le compagnonnage qu’il conviendrait d’ailleurs de valoriser. Pour résumer, la CFDT-VNF demande à la direction un peu de reconnaissance et de s’inspirer de ce qui a déjà fait ses preuves.

Suite à notre insistance, la direction territoriale s’est engagée à proposer à l’agent concerné un bilan de compétences et une formation appropriée comprenant à la fois une phase théorique et une phase pratique.

La CFDT-VNF reste vigilante concernant la gestion de cette situation individuelle qui a vocation à devenir la référence pour les prochains agents d’exploitation manifestant un intérêt pour la maintenance spécialisée.

DTBSL – Épreuve olympique de natation dans la Seine : Évitez de boire la tasse !

Un miracle, quand on sait que la baignade est interdite dans la Seine (à Paris) par un arrêté datant de 1923 ! Si la pollution a toujours été présente dans la rivière, la prise de conscience ne remonterait donc pas à plus d’un siècle ?!
La direction parisienne du Bassin de la Seine et Loire, rendue amnésique par l’éclat de la flamme olympique, a tendance à oublier un passé un peu trop présent.
Toutefois les choses vont commencer à s’arranger tout doucement à partir des années 60. La qualité des eaux progressera jusqu’à nos jours, mais des améliorations sont encore à accomplir.

Taquiner le « goujon », mais ne pas le faire frire !

Deux espèces de poissons vivotaient à l’époque dans le bouillon de culture pollué par de nombreux rejets ; aujourd’hui ce ne sont pas moins d’une trentaine d’espèces différentes qui prolifèrent dans les eaux de la capitale devenues presque fréquentables pour les Sandres et autres Brochets. Toutefois, il est toujours déconseillé (voire interdit) aux pêcheurs de consommer les poissons.

Avec l’approche des JO, de gros investissements sont réalisés pour éliminer les rejets de polluants encore en activité dans la Seine et ses affluents.

Ce sont, pour les plus importants, ceux issus des bateaux stationnaires ou encore des eaux pluviales. Bien sûr, la DTBSL, directement concernée, est présente pour apporter son soutien à cette œuvre de salut public. Un petit détail que la direction omet de préciser devant les journalistes et aux autres acteurs du « Plan qualité des eaux de baignade »… ;

Pas de « tout-à-l’égout » pour beaucoup de maisons éclusières ! Un comble !

En effet, la plupart des anciennes cabines d’écluse — toujours en service — ne sont pas reliées à un réseau d’assainissement ni équipées d’un système de traitement des eaux usées.

De nombreuses maisons éclusières souffraient encore récemment du même problème, et rejetaient aussi leurs eaux usées dans les rivières. Encore une fois, le ministère avance masqué sur ce dossier et exige des autres ce qu’il est bien incapable d’imposer dans ses services.

Dans cette affaire, la direction parisienne, par effet d’aubaine, brandit bien haut l’étendard d’un établissement moderne toujours plus vert, plus vertueux et plus soucieux de l’environnement. Le spectacle donné actuellement a de quoi laisser songeur les agents fiers de travailler sur et pour la voie d’eau. Pour VNF, c’est une autre histoire.

DTNE – Le projet d’adaptation des organisations des équipes d’exploitation, maintenance et gestion hydraulique au sein des UTI petit gabarit : la Direction fait la sourde oreille

Le choix de l’intersyndicale pour mettre la pression !

Le projet a été présenté en fin d’année dernière par le secrétariat général, qui n’a pas tenu compte des propositions et remarques émises par la CFDT-VNF lors des dernières réunions. Ainsi, la mise en œuvre d’une transformation assez étourdissante a été proposée, ce qui a créé une incompréhension commune au sein des organisations syndicales locales. Face à ce constat, les représentants de la CFDT-VNF ont fait le choix de l’intersyndicale en octobre 2021.

Montée en compétences nécessaire et forcée

La CFDT-VNF revendique des conditions et une organisation de travail en cohérence avec l’activité des personnels. Même si le dialogue social est maintenu et que les négociations avancent à petits pas, la direction doit appréhender la montée de la polyvalence chez bon nombre de nos agents ainsi que les risques psycho-sociaux (RPS) qui découlent de ce projet d’organisation.

À minima, 4 personnes + 1 chef d’équipe pour la CFDT-VNF

La direction a organisé plusieurs groupes de travail, auxquels participe la CFDT-VNF. Lors d’une première réunion sur « les futurs positionnements à l’exploitation du petit gabarit », vos représentants CFDT-VNF ont démontré qu’une équipe de 3 agents et 1 chef d’équipe n’était pas viable. Aussi, nous préconisons une organisation composée au minimum de 4 agents et 1 chef d’équipe sur un secteur géographique de 40 kilomètres ainsi qu’une gestion hydraulique assurée 365 jours par an. La CFDT-VNF a aussi dénoncé les horaires proposés par la direction, qui engendreraient des journées supplémentaires de travail sans pour autant offrir un service satisfaisant aux usagers de la voie d’eau.

Plus de budget, mais toujours insuffisant pour outiller correctement les équipes

Un second groupe de travail est consacré à la définition des besoins en matériels. Même si l’enveloppe allouée pour l’exploitation est plus importante que les années précédentes, les équipes restent dans l’impossibilité de travailler dans des conditions acceptables faute de moyens financiers et humains suffisants. La prolifération des plantes invasives sur notre territoire, le manque de matériels spécialisés, le manque de personnel et l’état dégradé du réseau rendent les conditions de travail très difficiles pour les agents et empêchent la réalisation optimale des missions. À cette occasion, la CFDT-VNF a demandé l’achat de faucardeurs sur le petit gabarit.

Les chefs d’équipe pas assez associés dans les entretiens individuels

Enfin, un troisième groupe de travail est consacré aux entretiens individuels des personnels du terrain impactés par la réorganisation. Ces temps d’échanges sont organisés pour que les agents puissent faire part de leur souhait de positionnement au sein du collectif de travail. Aussi, la CFDT-VNF déplore que lors de ces moments privilégiés, certains chefs d’UTI n’ont pas toujours fait le choix d’être assistés par les encadrants directs.

Les représentants au CLHSCT veulent une expertise externe pour mesurer l’impact sur les conditions de travail du projet 

Lors du CLHSCT du 1er mars 2022, l’intersyndicale a de nouveau demandé le recours à une expertise externe afin d’étudier l’impact du projet de réorganisation sur les équipes et identifier les risques psychosociaux qui en découlent. La direction reste sceptique face à cette requête, prétextant qu’une telle expertise générerait une perte de temps dans le déroulé des opérations à déployer ainsi qu’une perte financière importante. Pour la CFDT-VNF, cette expertise est un préalable. Rapidité et économie à court terme ne sont pas synonymes d’efficacité et de sécurité ! De nouvelles négociations sont prévues fin mars.

Par ailleurs, les représentants au CLHSCT s’interrogent actuellement sur le respect des règles en matière d’hygiène et sécurité au travail sur certains secteurs. Ces derniers temps, force est de constater un nombre important d’accidents que nous pourrions qualifier de
« surprenants ». Seraient-ils liés à la surcharge de travail et au manque de personnels dans les équipes ? La CFDT-VNF a alerté la direction sur ce sujet.

Les organisations « gruyère » qui prolifèrent

La CCOPA du Nord-Est s’est réunie le 15 février dernier. Il devient urgent de recruter des OPA sur les postes de « responsables d’ateliers », car de nombreux postes restent vacants (Chef d’atelier de Montigny les Metz (UTI Moselle), Chef d’atelier de Givet (UTI Meuse-Ardennes), Responsable de maintenance versant Saône (UTI Canal des Vosges) et Responsable de maintenance versant Moselle et CARB (UTI Canal des Vosges).

Les postes sont ouverts à la mutation en classification Techniciens (de Tech1-1 à Tech3) pour être pourvus plus rapidement.

La CFDT-VNF a signalé que le niveau de recrutement n’est pas correct, ces postes correspondant à des niveaux IHM (Ingénieur Haute Maitrise). Elle dénonce également les pratiques de la direction : positionner des techniciens sur ces postes en leur faisant miroiter une promotion plus rapide est illusoire, comme en politique les promesses n’engagent que ceux qui les croient !

Enfin, concernant la prime de rendement, les élus CFDT-VNF ont signalé que certains OPA n’ont pas perçu l’ajustement national pour 2022, soit 8,4 % pour tous, et demandent que ces situations soient régularisées.

Calendrier

À vos agendas :
Votre équipe à votre rencontre dans les prochaines semaines !

Le planning des heures mensuelles d’information (HMI) est en cours d’élaboration. Nos équipes de militants se rendront prochainement dans les différents sites de la DTNE afin de rencontrer l’ensemble des personnels tertiaires et d’exploitation.

Par ailleurs, la CFDT-VNF organisera très prochainement son Assemblée Générale sur le site de Toul. Cet événement est un moment important d’échanges et de partages grâce aux expériences, savoir-faire et témoignages de chacun. Tous nos sympathisants et adhérents sont invités et les bienvenus. Nous profiterons de cette occasion pour remercier Pascal SIMON, notre cher camarade qui sera alors fraichement retraité, autour d’un verre de l’amitié.

DTRS : Pitoyable…

Le plus pitoyable dans l’histoire est que cet agent attendait cette promotion afin de pouvoir se projeter sur son départ en retraite, mais aussi que la direction pensait qu’il y avait deux exercices promotion au titre de 2021 et que le déclasser ne lui ferait rien perdre, car il passerait en promotion lors du second exercice…

Il passera donc en promotion, mais au titre de 2022, ce qui lui aura juste fait perdre une année… Si, bien évidemment, la direction ne l’oublie pas en cours de route…
Ceci met en avant le fait que, même si les CAP avec les organisations syndicales n’étaient peut-être pas un exercice facile, elles avaient au moins le mérite d’avoir des élus qui connaissaient parfaitement les situations individuelles des personnels, mais aussi le système obscur et complexe des promotions tantôt à l’année N, tantôt à l’année N+1…
Le législateur en a voulu autrement tablant sur une expertise suffisante de ses services.
Le premier exercice en la matière a prouvé qu’il se trompait…
On verra si le cru 2022 sera meilleur…
L’augmentation des taux de promotion défendue par la CFDT devrait aider la direction à éviter les loupés…

Histoire banale…
ATTENTION !!! Public averti seulement :

UN TECHNICIEN :
« Bonjour, monsieur VNF, je suis nouveau chez vous, je m’occupe des travaux sur mon UTI et en faisant le tour de mon secteur, j’ai vu une écluse très vétuste. J’ai envie de la rénover complètement, plateforme, maçonnerie, bajoyer, portes, automatisme.
Quand je suis arrivé, on m’a dit que VNF était en pleine modernisation donc ça tombe bien. J’ai travaillé tout le dossier technique donc quand est-ce que je pourrai commencer les travaux et ainsi contribuer à cet effort de modernisation ? »
VNF :
« Génial, on a besoin d’agents motivés comme vous. Vous allez voir, c’est très simple…
Déjà, il faut que ce soit inscrit dans la programmation budgétaire de la DIMOA. Avec un peu de chance comptez 1 an ou 2, à condition que l’on ait les crédits et suivant les priorités.
Il faut l’AE, les CP…
Ensuite il faut saisir le marché dans MARCO. »
LE TECHNICIEN :
« Bon c’est un logiciel moderne, ça doit être facile. »
VNF :
« Malheureux ! ATTENTION, il y a des paramètres obsolètes qu’il faudra modifier manuellement en éditant sous un format modifiable.
Bon. Une fois fini vous faites un rapport de présentation du DCE et le tout devra être corrigé et validé par PJM et BGQO, chacun leur tour. Sans oublier le CSP pour le CCAP. Avec un peu de chance, après plusieurs échanges par mail (bon, une vingtaine minimum quand même) la troisième ou quatrième version corrigée devrait être la bonne.
Puis ce rapport devra être signé par le RPA. ATTENTION, n’oubliez pas le bordereau de circuit des signatures. Il y en a qui l’ont oublié, ils ont eu des problèmes…
Toutes les pièces devront être enregistrées sous plusieurs dossiers sur le serveur, mais aussi sur un site SharePoint spécifique avec plein de sous-dossiers. Si ce n’est pas au bon endroit, faudra pas vous étonner que ça piétine…
Ensuite, le marché est publié dans PLACE et quand on a reçu toutes les offres vous choisissez le titulaire. »
LE TECHNICIEN :
« OK, et après on y va ? »
VNF :
« Holà pas si vite… »
« Pour que le marché soit signé, il faut rédiger un RAO que là aussi vous soumettez à BGQO et PJM (là aussi, normalement la 2e ou 3e version corrigée…) avant de le faire valider par le RPA. Ne pas oublier le bordereau de circuit des signatures et de faire numéroter le marché…
Bon, je résume le cas le plus simple. Maintenant si “ça monte” à Béthune à la DMP et CB, ce serait trop long à expliquer. Restons dans le simple, on n’a pas 4 heures devant nous… »
LE TECHNICEN :
« Oui, vous avez raison de simplifier… Parce que déjà là… Bon donc après ça c’est tout bon, je peux commencer le chantier ? »
VNF :
« C’est une blague ?
Vous êtes un marrant vous. Sérieusement, ensuite vous remplissez l’annexe 5 pour demander un EJ au CSP. ATTENTION de tout bien renseigner : Numéro de programme, de l’opération, du sous thème en vérifiant qu’il y a bien les CP bien sûr.
Comme vous êtes un chanceux, j’espère que vous n’aurez pas de déclaration de sous-traitant, sinon là aussi on n’a pas quatre heures…. »
LE TECHNICIEN (en sueur…).
« Bon. Donc après je commence le chantier ? Ça va être plus simple après ? »
VNF :
« Oui. Déjà c’est bien. Vous êtes arrivé jusque-là. Simple ? Pourquoi pas si par miracle tout se passe comme prévu sur le chantier.
Sinon prix nouveaux, avenant, OS, constats, prolongation de délai, décision de poursuivre… Avec à chaque fois le tourne-manège habituel : Rapport, BGQO, PJM, modifications puis 2e tour… 3e tour… »
LE TECNICIEN :
« Ne me parlez pas de malheur, ce serait la poisse ! Vivement la fin de chantier alors. »
VNF :
« Oui, si on veut.
À la fin, ce n’est pas compliqué : vous remplissez les documents Exe 4, Exe 5 et le 6 avec les 3 signatures, en espérant qu’il n’y ait pas de réserves. Ensuite les états d’acompte en calculant les révisions de prix (ATTENTION, pas de confiance aveugle dans MARCO…), puis les SF. Ensuite le DGD.
Je ne vous réexplique pas le circuit BGQO, PJM, CSP, RPA….
Bon tout est clair ? Pas de questions ? »
LE TECHNICIEN :
« Heu si. Je crois que cette écluse, à bien y réfléchir, elle est bien comme elle est. Sinon, la modernisation de la commande publique elle a lieu quand ? »

Fin

Toute l’équipe de la section CFDT-VNF vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.

Siège : L’âne et ses bottes de foin

En effet, la ville du Pas de Calais a vu naitre un philosophe qui nous a transmis son savoir et que nous vous proposons de découvrir au travers du prisme de notre actualité du siège. Il s’agit de Jean Buridan, né au 13e siècle et ayant, entre autres, donné son nom au paradoxe de l’âne de Buridan. Rassurez-vous, nous n’allons pas nous embarquer dans une épreuve du bac littéraire.

Il s’agit d’une démonstration logique et absurde qui met en scène un âne affamé incapable de se décider entre deux bottes de foin identiques. Cette pauvre bête, ne pouvant choisir entre les deux bottes et restant coincée dans son dilemme, finit par mourir de faim sur place.

Attention, il est inutile d’appeler la SPA, nous n’avons pas eu besoin d’un âne pour vérifier cette démonstration, d’une part parce que nous sommes contre les violences envers les animaux et, d’autre part, parce que la direction générale le fait déjà très bien elle-même.

Pour y arriver, il suffit de remplacer l’âne par la direction générale et les bottes de foin par le secrétariat général et la direction des ressources humaines et des moyens.

Depuis la création de l’EPA, la gestion des ressources humaines des salariés et agents du siège est un serpent de fleuve pour notre pauvre direction générale. Comment s’occuper de cette structure qui n’est pas une 8e direction territoriale, mais qu’on ne peut pas non plus considérer comme une exception d’un point de vue des ressources humaines ? Doit-on y consacrer des moyens pour le faire fonctionner, sur le modèle des secrétariats généraux des DT ou faut-il compter sur les ressources de la DRHM ?

Et si on laisse la DRHM s’occuper du siège, peut-on toujours considérer qu’il s’agit toujours d’une direction nationale qui ne s’occupe que des sujets nationaux ? Coincée entre ces deux services/directions, la direction générale a été, ces dernières années, incapable de décider vers qui se tourner pour échanger, dialoguer et surtout comprendre comment organiser le fonctionnement des directions du siège.

La première botte de foin serait celle du secrétariat général qui connait les personnels, peut piloter les réorganisations sur la base d’échanges préalables avec les équipes, assure le fonctionnement des instances et se pose comme l’interlocuteur RH des directeurs du siège. Mais très souvent, sa place et sa latitude sont insuffisantes et le Secrétariat Général enregistre les changements plus qu’il ne les pilote.

La seconde botte serait celle de la DRHM, direction dédiée aux questions des ressources humaines, totalement en capacité d’assurer la cohérence entre les décisions nationales et leur application locale, avec un directeur des ressources humaines qui a le poids nécessaire (normalement) pour garantir que chaque recrutement se fait sur une fiche de poste dédiée, pesée, avec un processus identique et sans passe-droit. Mais là aussi, choisir la DRHM risque de noyer le fonctionnement du siège dans une direction déjà surdimensionnée, à l’image des questions informatiques qui n’ont jamais pu exister en son sein.

C’est ce paradoxe qui tracasse notre animal, car, depuis 10 ans, il hésite et n’arrive pas à se décider.
Les deux organisations ont du sens et chacun de ces choix pourrait permettre d’avoir enfin une méthodologie de travail cohérente, mais, hélas pour les personnels et pour leurs représentants, la direction générale fait et défait son modèle.

Initialement confiée à la DRHM, il avait été décidé il y a quelques années de créer ce service de proximité via un Secrétariat Général (SG). Mais finalement, il s’avère compliqué pour la direction générale de piloter ce SG (et les instances) donc il devient urgent de remettre à plat ce fonctionnement en demandant à la DRHM de piloter à nouveau les ressources humaines du siège.

Vous le voyez, notre pauvre âne n’a pas fini d’hésiter entre ses deux bottes de foin et il est probable qu’il continue à hésiter dans les prochaines années.

Du point de vue de la CFDT VNF, nous ne nous inquiétons que d’un seul aspect, celui des personnels concernés qui vont re re changer de direction. Heureusement que, pour une fois, le processus s’est fait à peu près dans les règles, mais que d’énergie perdue pour revenir au point de départ.

S’il fallait retenir malgré tout une morale, c’est qu’il est toujours possible d’avancer quand on prend le temps d’analyser la situation et qu’on accepte de dialoguer avec les personnes concernées. Mais si la finalité consiste à revenir au point de départ, il y a fort à parier que Buridan ait eu raison et que notre âne finira par mourir d’inanition… Comme le dialogue social !

FIN

Toute l’équipe de la CFDT-VNF Siège vous souhaite de bons moments et de très belles fêtes de fin d’année avec vos proches et votre famille.

DTSO : Encadrement du passage à la demande le week-end en basse saison : la CFDT-VNF défend le droit des agents d’exploitation à une vie familiale

Depuis plusieurs années, le passage à la demande des plaisanciers le week-end en basse saison entraine de nombreuses difficultés, notamment par des comportements abusifs de quelques plaisanciers avec des conséquences particulièrement sérieuses sur les personnels d’exploitation.

Ce sujet avait déjà fait l’objet de vifs débats en CHSCT, il y a quelques années. En effet, un agent d’exploitation avait assuré un passage à la demande le week-end en dehors des garanties minimales en raison du comportement abusif de la part d’un plaisancier. Au lieu de choisir la facilité en reportant la faute sur le chef d’équipe qui a organisé ce passage à la demande dans de mauvaises conditions, la CFDT-VNF avait fait le constat que la DTSO n’avait déjà plus les moyens d’offrir aux plaisanciers la possibilité de naviguer en basse saison de la même manière qu’en haute saison sur le Canal des Deux Mers.

Garantir trois week-ends de repos sur quatre en basse saison

En effet, compte tenu des réductions récurrentes d’effectif depuis de trop nombreuses années que nous déplorons tout autant que les autres syndicats, le passage à la demande de tous les bateaux le week-end en basse saison se fait au détriment, au mieux du droit à une vie familiale des agents d’exploitation, au pire du respect des garanties minimales.

Il convient de rappeler que les agents d’exploitation sont aujourd’hui mobilisés un week-end sur deux en haute saison et un week-end sur quatre en basse saison.

Sur certains centres, il arrive actuellement qu’en basse saison, les agents d’exploitation doivent travailler un week-end sur trois. Cela démontre bien qu’en l’absence d’augmentation des effectifs de la DTSO, il est indispensable de trouver des solutions afin que les week-ends, où les agents d’exploitation sont mobilisés par le service, n’augmentent pas et particulièrement en basse saison.

Ainsi, la CFDT-VNF souhaite la garantie que tous les agents d’exploitation ne soient pas mobilisés par le service plus d’un week-end sur quatre en basse saison.

Encadrer les passages les week-ends des plaisanciers en basse saison

En cohérence avec cette revendication, la CFDT-VNF demande depuis plusieurs années que les passages à la demande le week-end en basse saison soient encadrés, car très peu de plaisanciers sont présents sur le réseau en basse saison. Néanmoins, les conséquences pour les personnels d’exploitation sont particulièrement impactantes sur leur vie privée et familiale.

Avec responsabilité et réalisme, la CFDT-VNF assume donc cette demande. Il convient de rappeler que l’encadrement du passage à la demande des plaisanciers le week-end, proposé par la direction, s’est fait en concertation avec les représentants des usagers. Cet encadrement ne supprime pas les passages à la demande le week-end concernant :
les professionnels (bateaux à passagers/péniches hôtel).
les convoyages si annoncés par une base de location.
les passages pour raisons techniques (notamment réservation en cale ou chantier) y compris pour les plaisanciers.

Comme cela a été demandé par les représentants des usagers, cet encadrement du passage à la demande ne sera pas appliqué le premier week-end de la basse saison afin de permettre aux plaisanciers de naviguer jusqu’à la fin de la haute saison.

Par ailleurs, la CFDT-VNF a demandé à la direction d’étudier la possibilité d’instaurer des règles différentes pour le passage à la demande entre le Canal du Midi et le Canal Latéral. En effet, ces deux canaux étant très différents tant en termes de fonctionnement que de fréquentation, la question mérite d’être posée.

En outre, la CFDT-VNF a également demandé la mise en place d’outils informatiques pour faciliter la gestion des passages à la demande.

Les demandes de la CFDT-VNF et plus particulièrement son souhait de garantir à tous les agents d’exploitation le droit à une vie familiale ayant été entendues par la direction territoriale, la CFDT-VNF a décidé de s’abstenir concernant le projet d’encadrer le passage à la demande le week-end en basse saison.

A vous toutes et tous, à vos proches, à vos familles, la section CFDT-VNF de la DT SO vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année. Profitez bien et prenez soin de vous.