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Dialogue social en DTCB : un début d’embellie

Les plus

Après des mois de rupture de dialogue et la mise en place d’un mouvement intersyndical, les instances reprennent progressivement… Ainsi, un CTUP s’est tenu le 12 mai dernier. À la demande des OS, la direction a accepté une modification de l’ordre du jour. 

Des avancées ont eu lieu sur des points d’achoppement qui duraient depuis plusieurs mois. La note de gestion relative aux véhicules d’astreintes a été finalisée et validée. Le groupe de travail portant sur les astreintes a été relancé sous l’égide de la directrice adjointe, ce qui a permis de faire voter le nouveau règlement intérieur de la DT.

La CCOPA s’est déroulée le 13 avril, au cours de laquelle les échanges ont été constructifs et pour une fois sans trop d’anicroches. La ligne directrice est de promouvoir le maximum de grades du premier niveau vers un niveau supérieur afin que les OPA de bas de grille se retrouvent au-dessus du SMIC horaire.

Bémol : une avance sur l’année 2023 ! En effet, pour parvenir à faire progresser l’ensemble des ouvriers, la CCOPA a dû demander une enveloppe en surbooking. Cette demande a été acceptée !


Les moins

Beaucoup trop de postes non occupés !

La direction construit ses analyses en comptabilisant uniquement les postes vacants. Mais si on y rajoute les restrictions pour incapacité au poste occupé et les arrêts maladie de longue durée, certains centres ne peuvent plus fonctionner. De plus, le peu d’agents restants doit se partager les missions des absents. Et quand le dernier survivant n’est plus là, tout explose !

À titre d’exemple pour l’exploitation : aucun chef d’équipe n’est présent au sein des équipes à St Satur et Nemours. Quant à Briare, 2 chefs d’équipe sont présents au lieu de 5… Les agents n’ont que 2 bras et ne peuvent assumer le travail de 3 ou 4 personnes prévues sur le papier.

Aussi, malgré la reprise timide du dialogue social dans la DT, n’oublions pas qu’en 2016, une enquête RPS avait démontré les effets délétères du projet de service. Pour autant, force est de constater qu’en 2022, on prend les mêmes et on recommence ! 

Ainsi, de nouveaux arrivants étudient et planchent sur les futures organisations sans tenir compte de l’historique et le devenir des personnels sur l’ensemble de la DT. 

Comme le disait Albert Einstein :
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».

De fait, les responsables de la DT quêtent le moindre signe d’amélioration, mais la DT serait plus attractive avec des promesses de financement et d’hypothétiques évolutions positives du COP. 

Dans le cas contraire, on peut toujours espérer un « EFFET KETCHUP » : à force de taper sur le fond de ce qui reste, la sauce finira par jaillir…

DTCB : De «nouvelles techniques» de surcharge sont inventées à l’UTI Val de Loire Seine

Technique n° 1 :
Le «  y’a qu’à, faut qu’on »

Problème : Les services (CEMI, CMS, PC) ont échangé avec l’UTI sur les difficultés rencontrées. 

À titre d’exemple, les encadrants des CEMI se plaignent de ne pas avoir assez de temps pour rencontrer les agents sur le terrain. Les agents, quant à eux, se plaignent de ne pas assez voir les encadrants sur le terrain. 

Après 4 mois d’échanges, on arrive aux solutions : « y’a qu’à, faut qu’on » ! Le tout sans prendre en compte les difficultés actuelles liées aux manques de moyens humains, techniques et financiers.

Solution miracle : organiser des réunions pour permettre les échanges ! 

Problème : le manque de temps ne le permet pas.

Résultat : c’est le serpent qui se mord la queue, les encadrants pourraient être considérés comme absents et les agents ont l’impression de ne pas être entendus.

Technique n° 2 :
«  Toujours plus… »

Problème : Comment faire encore plus avec toujours moins ?

Solution : On dit aux agents « faites ci, faites ça et rapprochez-vous des encadrants du CEMI ».

Puis aux encadrants « faites ci, faites ça et voyez cela avec les agents ».

Et aux agents et aux encadrants, on leur dit : « faites-moi un retour ».

Résultat : la voie hiérarchique est coupée et le planning de tâches est encore plus surchargé

Technique n° 3 :
Faire l’autruche

Problème : Tout est fait pour ne pas faire remonter les difficultés sous prétexte que VNF doit assurer un service public et qu’on se tire une balle dans le pied s’il est su (usagers, riverains, collectivités…) que les agents travaillent en mode dégradé. Manque de personnel, besoins de saisonniers, besoins de faucardage… Rien ne bouge. 

Solution : refuser les congés, faucarder en régie, mais sans faucardeur avec des chaînes, des crocs, une mini pelle et faire intervenir l’ensemble du CEMI (chef de centre, chefs d’équipe, agents pour retirer les algues), obliger les agents et saisonniers à passer de l’éclusage en poste fixe à l’accompagnement manuel sur 5 écluses sans émission d’avis à la batellerie aux usagers. 

Résultat : cela crée naturellement des tensions sur le terrain, et pour finir on demande au chef de CEMI d’aller écluser lui-même…

Technique n° 4 :
Faire culpabiliser les personnels

Problème : la direction (DIEE – service fonctionnel DTCB…) passe commande à l’UTI pour assurer la remontée des travaux pour les 10 années à venir. 

Solution : L’UTI demande aux CEMI de lui faire remonter ces informations en faisant un point avec les agents et en analysant l’ensemble du linéaire et tous les ouvrages.

Résultat : Ce travail est très intéressant, mais doit se faire en basse saison pour pouvoir compter sur la disponibilité des agents, et en déchargeant les encadrants de leurs missions quotidiennes. Cette mission prend du temps et n’est pas réalisable sur 3 semaines au mois de mai.

Réponse de l’UTI : « si on veut, on peut ». Mais bien sûr ! Certains peuvent peut-être commencer à 7 h et finir à 19 h et même manger devant l’ordinateur le midi pour gagner du temps ! Est-ce cela que souhaite la direction ? Pour rappel, le droit à la déconnexion existe !

Recrutement des saisonniers en DTCB : des méthodes discutables

La CFDT-VNF comprend les difficultés de recrutement et l’a même invoqué à plusieurs reprises, et ce même aux plus hautes instances de VNF (CTU Plénier du 12/10/2021 et CA de juillet 2021). 

Cependant, la CFDT-VNF a émis des réserves sur les conditions cavalières et anachroniques de cette réunion organisée sans préparation préalable. De plus et assez paradoxalement sur une UTI, les saisonniers, qui œuvrent depuis plusieurs années auprès de VNF, se voient menacés de ne pas être prolongés plus d’un mois. Cherchez l’erreur ?

Le comportement managérial à tous les étages provoque des départs ou les accélère, ce qui provoque l’inquiétude des agents : les nombreux départs annoncés génèreront parfois l’absence d’encadrants dès le mois de juillet. La CFDT-VNF ne cesse d’alerter la direction sur ces sujets. 

DTNPC : Visite de l’écluse de Valenciennes par le grand public

Et nous ne pouvons passer à côté de la fête du port de Valenciennes Valescaut qui le 28 mai, sur les bords de l’Escaut, a fait le plein d’activités et là aussi une fois de plus VNF, en partenariat avec l’office de tourisme, a fait visiter aux amateurs son écluse.

Nous aurions pu aussi citer d’autres exemples, le pardon de la batellerie du 1er mai à Douai sur le territoire de l’UTI Deûle-Scarpe, tradition bien ancrée où VNF a toute sa place. La région des Hauts-de-France n’a pas à rougir de son patrimoine et des femmes et hommes de VNF qui malgré tout, dans la morosité d’un service qui s’effrite et des surcharges de travail qui les affaiblissent, continuent à mettre en valeur leur savoir, leur métier et la voie d’eau !

Souhaitons que la direction locale et la direction générale fassent preuve d’autant d’énergie et de rigueur pour se battre et parfois s’exposer dans l’objectif d’obtenir les moyens et les outils suffisants pour permettre aux personnels de travailler sereinement et rêvons un peu : d’être reconnus et valorisés ! 

Une piste pour commencer la démonstration ? Publier et pourvoir tous les postes vacants des organigrammes présentés en instance plutôt que de jongler avec des gels de postes, des suppressions ou tout simplement de laisser traîner pour satisfaire des plafonds d’emplois au risque d’occasionner surcharge de travail et mal être pour les personnels !

DTNPC : Comme dit le dicton «en mai, fais ce qu’il te plaît»

L’UTI Escaut-St-Quentin toujours sur le pont 

Nos agents sur le terrain n’ont pas attendu le COP et ses orientations stratégiques pour promouvoir leur outil au quotidien à savoir : la voie d’eau ! Ainsi, malgré la crise Covid et la réduction des effectifs, ils sont restés fidèles, présents, disponibles pour accompagner les initiatives et actions locales qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Échanges de bonnes pratiques avec le Service public de Wallonie

Tout d’abord, le 11 avril, une délégation du Service public de Wallonie est venue en visite sur l’écluse de Fresnes dans le cadre d’échanges sur les méthodes d’exploitation et de maintenance des deux services de part et d’autre de la frontière. L’initiative ne s’arrêtera pas là puisque d’autres rencontres ont été programmées. À noter que le Service public wallon est aussi partie prenante au même titre que VNF dans le projet de réouverture du canal de Condé à Pommeroeul. Nul doute que ce genre d’action ne peut apporter qu’un regain de positivité à nos collègues et à leur travail.

Neutralité carbone : un climat malsain à la DTBSL

VNF reine du « green washing » : la voie d’eau écolo… de loin alors !

Le 4 avril dernier, les experts du climat de l’ONU ont publié un nouveau rapport consacré à la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES). L’empreinte carbone des Français est d’environ 10 tonnes de CO2 par habitant et par an. Dans ce calcul sont prises en compte les émissions des services publics. Dans sa communication, la direction s’associe pleinement au principe de la neutralité carbone, plus solidaire ! En nouant des partenariats avec la ville de Paris, notre ministère de tutelle, la Région Île-de-France et d’autres entités prestigieuses, VNF est associé à divers projets pour des mobilités innovantes visant à la protection de l’environnement. Des études sont développées dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024 pour proposer des solutions moins polluantes dans le transport de marchandises et de passagers de façon pérenne sur la voie d’eau.

Un parc automobile polluant et vieillissant

Toutefois, notre direction qui représente l’établissement dans la capitale ne paraît guère pressée de passer des paroles aux actes, surtout en ce qui concerne sa propre empreinte carbone. Les agents continuent pour la plupart de se déplacer dans des véhicules classés en CRIT’AIR 3, 4 ou 5. Ce problème n’a pas été anticipé dans certaines UTI qui sont aujourd’hui paralysées par les jours de restriction de circulation (assez nombreux ces dernières années). L’âge et l’état du parc automobile ne posent pas de problèmes particuliers à la direction dont la rigueur en matière de bilan carbone semble ne concerner que le monde extérieur. 

Les bateaux de service, c’est pire !

Ce double langage deviendrait risible s’il n’était pas tragique et alarmant quand il est question des bateaux de service. Sur ce chapitre, le problème de la pollution serait, pour rester courtois, le moindre des soucis de ces vieux rafiots pour certains toujours en attente d’hypothétiques titres de navigation, pour d’autres d’un passage au chantier naval, et pour tous d’un vrai budget d’entretien et de maintenance. 

Les maisons éclusières : des passoires thermiques

Inutile de revenir sur le sujet des maisons éclusières et des locaux en général dont la vétusté doit effrayer plus d’un expert. On le voit la DTBSL, qui se pose en censeur, n’innove guère en matière de protection du climat ! La région Île-de-France s’illustre comme une des plus mauvaises élèves en matière d’émission de CO2, et notre direction ne fait rien pour corriger ce triste bilan ! 

Moderniser, c’est aussi accepter d’établir le bilan carbone des UTI. En parler, développer des solutions avec le personnel, en un mot décider de vivre au 21e siècle !

DTS : Nouvelle formule pour nos HMI

La première s’est tenue le 17 mars sur l’UT Rhône au Rhin Branche Sud, suivie le 22 mars de l’UT Strasbourg Rhin puis le 29 mars sur l’UT Marne au Rhin Sarre.

Une HMI spécifique s’est tenue pour évoquer la problématique des « 3×8 » le 28 mars sur le site des écluses de Gambsheim.

Les dernières HMI se sont tenues les 23 et 24 mai au Quai de Paris, siège de la DTS, pour les personnels administratifs et salariés de droit privé en présence de Rudy Deleurence, Secrétaire Général CFDT-VNF et Farida Siad, secrétaire de la FDDP.

Les HMI « nouvelles formules » ont remporté un vif succès avec une participation active. Une bonne qualité d’échanges nous a permis de vous retrouver, mais surtout d’écouter vos inquiétudes et de répondre à vos questions.

La CFDT-VNF organisera son assemblée générale le 16 juin. Nous vous attendons nombreux !

DTS : Rencontre du 24 mars 2022 avec Benoît Dufumier, directeur général délégué

Le temps imparti n’a pas permis d’aborder les nombreux sujets à l’ordre du jour. Voici quelques réponses aux questions posées : 

  • La situation problématique des effectifs de Niffer
    Le DGD a indiqué qu’il n’est pas question de réduire le niveau de service. L’administration peine à recruter dans un marché de travail peu favorable du bassin rhénan, mais mettra tout en œuvre afin de pallier ce manque d’effectifs.
  • Le recrutement des saisonniers et d’éventuels CDD avec une fourchette de salaire peu attractive et un manque de communication
    Le DGD a répondu qu’il s’agit d’une stratégie nationale, que tous les canaux de publications d’offres d’emplois sont utilisés et que les agents peuvent contribuer à une large diffusion également.
  • La problématique de formation des nouveaux arrivants et le transfert de compétences
    Le DGD a rappelé que c’est un point sensible pour l’établissement, des formations sont proposées aux nouveaux arrivants et un dispositif de transfert de compétences est en développement.

La CFDT-VNF a rappelé l’action du 7 décembre dernier qui avait mobilisé plus d’un tiers des effectifs de la DT et a relayé les inquiétudes des personnels qui restent à ce jour sans garantie pérenne de rémunération si ce n’est que par la simple parole du directeur général qui ne dispose, à cette date, d’aucun support juridique au-delà du 31 décembre 2022.

Le DGD a rappelé que le DG s’est lui-même engagé à un maintien de salaires pour les agents avec plusieurs hypothèses évoquées, telle la refonte du RI des PETPE ou la poursuite de l’ICT. Il a également rappelé l’absence de mobilité imposée.

  • Que vont devenir les bâtiments, actuels lieux de vie et de travail des agents, si des collectivités souhaitent les acquérir ?
    Le DGD a répondu qu’il n’avait pas connaissance de tels cas à la DTS, mais « que chacun se rassure », un accompagnement individuel adapté permettra de prendre en compte chaque situation particulière.
  • Pour les itinéraires secondaires, tel le canal du Rhône au Rhin Branche Sud, les équipes ne sont plus en capacité d’entretenir nos infrastructures et les marchés passés ne permettent pas toujours d’assurer un niveau suffisant. Les réseaux sociaux dénoncent régulièrement cet abandon de canaux.
    Le DGD a annoncé que la Direction territoriale suit le dossier de près et que la signature de la charte entre VNF et la région Grand Est va permettre de redynamiser ce secteur.
  • La CFDT-VNF a soulevé la question de la numérisation qui s’accélère au détriment des agents. Ne serait-il pas possible de ralentir le rythme ?
    Le DGD a rappelé que la réussite du projet de modernisation est liée à notre aptitude à utiliser les outils numériques pour simplifier et automatiser certaines opérations ou formalités. L’accompagnement au déploiement de ces outils est une priorité et la DTS s’est fortement impliquée.

Vous trouverez les questions non traitées dans le lien suivant ainsi que les réponses complètes apportées par le Directeur Général Délégué.